Définition: Infection d’une plaie par
des germes anaérobies qui élaborent des exotoxines et provoquent une
nécrose tissulaire locale ( hémolyse, œdème et libération de gaz) ainsi
qu’un état de choc grave avec oligoanurie.
Étiologie: Les
germes en cause sont des espèces de Clostridium ( C.perfringens,
C.septicum, C.tertium, C.sordellii ), souvent associés à des
staphylocoques, des streptocoques. Les germes peuvent être d’origine
tellurique (plaie traumatique) ou endogène (tube digestif, voies
génitales ) lors d’une intervention chirurgicale ou un avortement
septique. L’infection peut être liée à la toxicomanie par injection. La
gangrène gazeuse “spontanée“, non liée à un traumatisme, s’observe
notamment chez les sujets immunodéprimés. C’est l’exotoxine qui est
responsable de l’extension rapide de l’infection et de la destruction
des muscles.
Symptômes: La gangrène gazeuse, dont
la période d’incubation est de 12-48 heures, survent à la suite d’un
traumatisme ( fracture ouverte, perforation d’un organe creux, brûlure,
piqûre d’insecte, injection ) ou d’une opération des voie biliaires ou
gynécologique. Le début est caractérisé par une douleur souvent
disproportionnée par rapport à la lésion visible et accompagnée de
signes généraux: tachycardie, tachypnée, anxiété, confusion, état de
choc, fièvre modérée. Apparition d’un œdème local qui peut devenir
important, de cellulite, de bulles et d’un “bronzage cutané“.
L’emphysème
sous-cutané peut être détecté à la palpation dans la moitié des cas (crépitation gazeuse ). Au niveau de la plaie, nécrose de la peau et
muscles sous-jacents (myonécrose) qui deviennent brunâtres et dégagent
une odeur douceâtre. Sans traitement, aggravation des signes généraux:
hémolyse, oligoanurie, cyanose et évolution vers un coma progressif.
Examens de laboratoire: Identification des germe par examen microscopique direct ou culture du frottis de l’exsudat de la plaie.
Hémoculture.
Pronostic: La mortalité est estimée à 25%.
Traitement: Soins
intensifs. Débridement et excision d’urgence des tissus nécrosés et
antibiothérapie précose (p.ex. benzylpénicilline 10 à 30 millions
d’UI/jour associée à un aminoside, amoxicilline + acide clavulanique
et/ou métronidazole). Oxygènothérapie hyperbare si elle disponible (
neutralise les toxines et bloque la progression du germe en diminuant la
germination des spores).
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