jeudi 7 novembre 2013

Gangrène gazeuse

Définition: Infection d’une plaie par des germes anaérobies qui élaborent des exotoxines et provoquent une nécrose tissulaire locale ( hémolyse, œdème et libération de gaz) ainsi qu’un état de choc grave avec oligoanurie.

Étiologie: Les germes en cause sont des espèces de Clostridium ( C.perfringens, C.septicum, C.tertium, C.sordellii ), souvent associés à des staphylocoques, des streptocoques. Les germes peuvent être d’origine tellurique (plaie traumatique) ou endogène (tube digestif, voies génitales ) lors d’une intervention chirurgicale ou un avortement septique. L’infection peut être liée à la toxicomanie par injection. La gangrène gazeuse “spontanée“, non liée à un traumatisme, s’observe notamment chez les sujets immunodéprimés. C’est l’exotoxine qui est responsable de l’extension rapide de l’infection et de la destruction des muscles.

Symptômes: La gangrène gazeuse, dont la période d’incubation est de 12-48 heures, survent à la suite d’un traumatisme ( fracture ouverte, perforation d’un organe creux, brûlure, piqûre d’insecte, injection ) ou d’une opération des voie biliaires ou gynécologique. Le début est caractérisé par une douleur souvent disproportionnée par rapport à la lésion visible et accompagnée de signes généraux: tachycardie, tachypnée, anxiété, confusion, état de choc, fièvre modérée. Apparition d’un œdème local qui peut devenir important, de cellulite, de bulles et d’un “bronzage cutané“.

L’emphysème sous-cutané peut être détecté à la palpation dans la moitié des cas (crépitation gazeuse ). Au niveau de la plaie, nécrose de la peau et muscles sous-jacents (myonécrose) qui deviennent brunâtres et dégagent une odeur douceâtre. Sans traitement, aggravation des signes généraux: hémolyse, oligoanurie, cyanose et évolution vers un coma progressif.

Examens de laboratoire: Identification des germe par examen microscopique direct ou culture du frottis de l’exsudat de la plaie.
Hémoculture.

Pronostic: La mortalité est estimée à 25%.
Traitement: Soins intensifs. Débridement et excision d’urgence des tissus nécrosés et antibiothérapie précose (p.ex. benzylpénicilline 10 à 30 millions d’UI/jour associée à un aminoside, amoxicilline + acide clavulanique et/ou métronidazole). Oxygènothérapie hyperbare si elle disponible ( neutralise les toxines et bloque la progression du germe en diminuant la germination des spores). 


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mercredi 6 novembre 2013

Cyclosporose

La cyclosporose est causée par un protozoaire intestinal, Cyclospora cayetanensis, qui cause un syndrome diarrhéique persistant, non fébrile, résistant au traitement antidiarrhéique habituel. L’infection a été décrite dans de nombreux pays de zone intertropicale et des petites épidémies ont été signalées dans les pays industrialisés. Le parasite est transmis par les aliments (p.ex fraises et framboises) et par l’eau potable contenant des oocystes.La période d’incubation varie de quelques jours à quelques semainse.

Les patients ont des nausées , vomissent, sont anorexique, gonflés, ont des crampes abdominalse, une flatulence accrue et une diarrhée liquide. La maladie peut durer jusqu’à 6 semaines.

Le diagnostic est comfirmé par ses caractéristique de sporulation et son autofluorescence ( les oocystes sont spontanément fluorescents et apparaissent sous forme de cercles bleus). Non traitée, la cyclosporose est progressivement résolutive en 2 à 6 semaines chez le sujet immunocompétent, mais elle devient chronique chez le sujet immunodéprimé (SIDA).
Traitement: cotrimoxazole pendent 7 jours ( 21 jours en cas d’immunodépression).


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